Les médias libres organisent un séminaire International à Porto Alegre

L’article a été traduit par Fernanda Grégoire et relu par Viviana Varin, traductrices pour ritimo.org. Retrouvez l’article original sur le site de fmml.net, Fórum Mundial de Mídia Livre debate os anseios de ativistas e comunicadores por uma mídia mais social

La construction de la Charte Mondiale des Médias Libres, proposée lors du 3ème Forum Mondial des Médias Libres (FMML) qui s’est tenu à Tunis en 2013, est le principal débat de ce séminaire qui se déroulera en même temps que le Forum Social Thématique, à Porto Alegre.

Le séminaire, qui se tiendra le 25 janvier prochain, sera réalisé à l’Auditorium Dante Barone à l’Assemblée Législative de l’Etat de Rio Grande do Sul. La rencontre qui comptera une présence internationale importante, fait partie du processus de construction du 4ème Forum Mondial des Médias Libre.

D’autres étapes régionales auront lieu cette année en Tunisie, au Maroc et à Paris. Ici débutera la construction de la Charte Mondiale des Médias Libres, proposée à Tunis afin qu’elle soit élaborée et approuvée lors de la quatrième édition du FMML. Cette charte se veut être un outil commun aux différentes régions du monde, outil qui puisse refléter les positions et les inquiétudes des divers moyens de communication libre ; une charte que l’on veut élaborer conjointement avec les mouvements sociaux de toute la planète.

Construction d’un forum mondial

La troisième et dernière édition du FMML a eu lieu lors du Forum Social Mondial 2013, en Tunisie.

Rapprocher les innombrables acteurs, activistes, organisations et médias alternatifs et indépendants de la région du Nord de l’Afrique et du Moyen Orient – qui sont au centre de révolutions encore en cours au Magreb-Machreck – et du mouvement international de défense du droit à la communication a été un de ses objectifs principaux.
Il était question aussi de donner de la visibilité à leurs demandes dans le cadre d’une dynamique de solidarité internationale, sans laquelle aucun combat ne peut être victorieux. Le combat pour la liberté d’expression et pour la construction de médias libres, alternatifs et indépendants devient de plus en plus stratégique dans cette région. C’est pourquoi nous continuons sur la voie de rassembler chaque jour plus de personnes et de mouvements autour de cette cause.

Après deux éditions au Brésil (Belém 2009 et Rio de Janeiro 2012), où le centre du débat était les expériences de cadres réglementaires démocratiques en Amérique Latine, cette fois, le FMML a été constitué dans un espace d’échanges et de construction de connaissances autour de cet agenda global.

De la Tunisie, avec la censure d’Internet, à la répression des radios communautaires des pays d’Afrique Subsaharienne, en passant par les nouveaux ou anciens médias, le défi est énorme. En Palestine occupée, un des thèmes centraux de cette édition du Forum Social Mondial, la communication alternative, s’avère fondamentale pour démystifier ce que les médias de masse rapportent de façon homogène.

Mémoire et connaissances libres

L’un des moments les plus symboliques du 3ème FMML, a été l’hommage rendu à celles et ceux qui sont morts en exerçant leur droit à la liberté d’expression à travers le monde dans une exposition réalisée par Ciranda International de la Communication Partagée. Un des noms cités est celui de Fidan Dogan, du Kurdistan, militant qui avait participé au FMML précédent, tenu dans le cadre du Sommet des Peuples de Rio+20, et qui cherchait à donner de la visibilité à la lutte du peuple kurde, ignorée par la presse traditionnelle.

Les menaces à la liberté sur Internet continuent d’augmenter partout dans le monde et, avec la question technologique, elles ont été le thème de nombreux débats lors du Forum des Médias Libres à Tunis.

Ce seront également les priorités de ce Séminaire, en plus de l’élaboration collective de la Charte Mondiale des Médias Libres et du choix de l’endroit et de la date du 4ème FMML. « Nous voulons également avancer sur les perspectives d’appropriation technologique par les mouvements et collectifs qui percent le cercle des médias de masse et qui brouillent les cartes de labig data (volume massif de données) » dit Rita Freire, de Ciranda de la Communication et de l’organisation du FMML. « Au final, il ne s’agit pas d’un débat restreint aux plateformes, mais des valeurs que nous voulons pour le monde ».